Contexte scientifique

Le projet MARMOR, dans le cadre de l'élément 1, vise à créer une communauté nationale et une nouvelle génération de chercheurs en géodésie marine, non seulement pour la terre solide, mais aussi pour les applications émergentes, non solides.

Les déplacements de surface (verticaux et horizontaux) sont les observations les plus directes du glissement le long d'une faille ou d'une intrusion magmatique en profondeur. Des questions fondamentales telles que la capacité de la partie la moins profonde d'une faille à stocker de l'énergie élastique pour de futurs séismes tsunamogènes, l'existence et les caractéristiques des événements de glissement lent à faible profondeur ou le rôle des fluides dans les failles sous-marines n'ont pas encore trouvé de réponse.

Sur terre, les réseaux du système mondial de navigation par satellite (GNSS) ont largement contribué à améliorer notre compréhension globale des processus de déformation tectonique. Par exemple, ils ont permis la découverte d'événements de glissement lent (SSE), révélant qu'une variété de comportements de glissement de faille sont à l'œuvre dans les zones de subduction. Cependant, à ce jour, les réseaux géodésiques terrestres ne donnent accès qu'aux événements de glissement lent se produisant à une profondeur de 20 à 40 km dans les contextes de subduction. L'accès aux événements moins profonds (<15 km de profondeur, par exemple là où se produisent les tremblements de terre tsunamigènes) par des méthodes géodésiques est presque impossible aujourd'hui, en l'absence de méthodes adaptées au fond de mer.